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À la mémoire de mon père, contre lequel je me suis dressé mon existence durant jusqu’à tenir debout par mes propres moyens, cet andante du concerto 21 de Mozart par Rudolf Serkin sous la direction de Claudio Abado, que tu écoutais en t’assoupissant dans ton fauteuil après le repas. Un moment de repos dans ta vie où tu t’acharnais à paraître, que je te partage à cette heure discrète où, me préparant à disparaître, je te rends la tristesse que j’ai longtemps porté pour toi et garde la musique de ma vie. Hervé.